21 Mai 2011
Difficile de l'admettre mais le mieux après une rupture (un abandon...!) c'est de voir au-delà du prisme de la tristesse, du manque, des illusions et du désespoir, de voir en quoi cette relation nous a fait grandir et avancer. Bien sûr je me dis que tout est de ma faute, qu'à être trop ouverte et compréhensive je me fais niquer, au final, au nom de cette chère liberté et du "tu ne m'appartiens pas". Il y a tout ce que j'ai donné, tout ce qu'il m'a donné, puis repris, l'horrible sensation d'être la plus nulle des femmes, le combat contre mes propres démons, au fond, puisque l'autre ne peut rien pour me consoler du mal qu'il me fait. Comprendre qu'il ne s'agit finalement que d'une incompatibilité de nos énergies respectives.
Les amis, les nouveaux projets, les paroles qui réconfortent, le chemin des ultimes espoirs déçus, encore, comme autant de claques dans la gueule. La solitude pour se reconstruire, pour se recréer, mais aussi le marécage de mes idées sombres.
Du temps, du temps, du temps...
Les péripéties et l'amour inconditionnel de Norok, la musique, le bruit du vent dans les arbres, le souffle des chevaux, la lune bienveillante, les premières nuits de l'année à la belle étoile, le champ de coquelicots avant Troglobal...
Troglobal.
J'aime ce lieu et les personnages qui y vivent, qui y passent, il y a toujours beaucoup d'énergie qui circule ici et dont je bénéficie.
Pour cette infinité de belles choses, merci.
Et peu à peu, s'ouvrir à nouveau aux autres, leur donner du temps, de l'attention, de la force, de l'amour. M'être perdue pour mieux me retrouver.
J'avais quitté Chris, mon premier amour de jeune femme, pour grandir un peu toute seule finalement. Depuis j'ai fait une multitude d'expériences, je suis devenue une femme plutôt autonome, moins timide, plus sûre d'elle. Je suis sur la bonne voie de ce côté-là. Je n'avais juste pas prévu qu'il parte pour toujours. Pas un jour depuis dix ans sans que je n'aie une pensée pour lui.
Je me souviens d'avoir croisé une femme un jour sur le GR du côté du Mont Saint-Michel, alors que je marchais avec mon sac-à-dos et mon tout jeune Norok. Elle s'était arrêtée et m'avais dit derrière ses lunettes de soleil : " Une femme qui voyage seule est une femme qui a un homme dans son coeur"
Au moins ça prouve que j'ai un coeur.
Et j'ajoute ce lien, vers l'émission Echappées Belles de samedi 14 mai, sur la Loire, y a un reportage sur Troglobal !!!